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L
a – P U B L i
a n c e
ateliers d'écriture et publication
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« L'homme
est un animal doué de parole, qui possède parfois un tempérament
de feu, et qui a parfois aussi, le cœur sur la main »
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LES
LIEUX COMMUNS
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Le
plus ancien des ouvrages qui constituent l'Organon1
d'Aristote, intitulé Les Topiques, est consacré à l'étude
des lieux communs : prendre en considération la totalité des
points de vue les plus généraux sous lesquels un sujet peut et doit
être abordé, en dresser un catalogue, est le seul moyen de traiter
un sujet de façon exhaustive, en même temps que de prévenir les
objections ou simplement les doutes ou les résistances d'un
auditoire.
L'usage
spécialisé du terme « lieux communs » (1562) est calqué
sur la locution latine « loci communes », elle-même
prise au grec « koinos topos », terme de rhétorique
désignant les sources où un orateur peut puiser des pensées et des
preuves sur tous les sujets ; par extension, l'expression a pris
son sens moderne (1666) de « banalité, platitude du
discours », de « sujet de conversation que tout le monde
utilise ».
L'homme
n'est qu'un animal doué de raison
Cette
femme a une chevelure de feu
Mon
frère est un homme qui a le cœur sur la main
Un
lieu commun, c'est donc à la fois : un topos (en rhétorique,
l'usage didactique moderne emploie le mot grec topos (lieu)-topoï, à
la place de lieu-x commun-s), une banalité ou un cliché (en
stylistique), un truisme, une idée usée ou un stéréotype (pour le
sens commun), ou encore une idée reçue, un cheval de bataille, une
vieille lune (par son aspect péjoratif).
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DU
TOPOS À
LA
CHRIE,
EN PASSANT PAR LA TOPIQUE
EN PASSANT PAR LA TOPIQUE
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La
topique est la théorie des catégories générales dans lesquelles
on peut classer tous les arguments et développements possibles
(lieux communs ou topos) en un répertoire pour faciliter l'invention
oratoire. En rhétorique et en logique anciennes, grecque ou latine,
on connaît Les Topiques d'Aristote (en 8
livres) et La Topique de Cicéron2,
qui sont des traités sur les lieux communs.
Les
répertoires de lieux communs (ou lieux d'arguments) sont les sources
auxquelles l'orateur puise les arguments, les preuves et les
développements applicables à tous les sujets ; l'étude de ces
répertoire constitue une partie essentielle de l'art oratoire.
D'après
Aristote, « le
but de ce traité [Les
Topiques]
est
de trouver une méthode qui nous mette en mesure d'argumenter sur
tout problème proposé, en partant de prémisses probables, et
d'éviter, quand nous soutenons un argument, de rien dire nous-mêmes
qui y soit contraire ». Le
but de la
méthode est
de
nous mettre
en état de raisonner sur toute espèce de sujet en partant de
propositions probables, et
nous permettre
de
ne
pas nous contredire en soutenant une discussion ; son emploi
n'est pas borné à telle ou telle branche des connaissances
humaines, mais ses procédés sont applicables à tous les sujets.
Il
s'agit donc d'arriver
à des conclusions sur chaque problème, en se conformant aux
propositions probables et aux points de vue généraux, grâce
aux
sources que
sont les lieux
communs,
constitués
en
répertoires des
arguments.
Cette
méthode est ce qu'Aristote appelle la dialectique, parce qu'elle
fixe les règles de la pensée dialoguée ; la
pensée dialoguée obéissant à d'autres règles que celles
du monologue rhétorique. Dans
Les
Topiques,
les lieux sont classés selon les différents points de vue d'où une
proposition ou une question concerne la chose en discussion,
c'est-à-dire selon les différents degrés de l'attribution, ou
prédication. Un prédicat peut se dire du sujet de quatre façons :
si le prédicat et
le sujet sont
réciproques (c'est-à-dire
si
le prédicat
peut devenir le sujet d'une proposition dont le sujet initial
deviendrait le prédicat), il en exprime premièrement
ou
bien la
définition
(par
exemple :
L'homme
est un animal doué de parole)
ou bien, deuxièmement,
une particularité non essentielle, et pourtant propre
au sujet (par
exemple :
Le
rire est le propre de l'homme) ;
si le prédicat et
le sujet ne
sont pas réciproques,
on aura affaire, troisièmement,
ou au genre,
qui est plus général que le sujet mais fait partie de sa définition
(par
exemple :
L'homme
est un animal),
ou, quatrièmement,
à l'accident,
qui advient au sujet sans faire partie de son essence (par
exemple :
Socrate
a un nez camus).
On obtient ainsi la liste des
prédicables enseignés au moyen âge dans les universités, liste
qui structure chez
Aristote
la recherche des lieux : lieux de l'accident aux livres II et
III des Topiques,
lieux du genre au livre IV, lieux du propre au livre V, lieux de
la définition aux livres VI et VII.
Dans
sa thèse sur Aristote, Eugène Thionville
remarque
« comment chaque dialecticien, chaque orateur procède en
particulier pour inventer ses preuves et ses moyens. On peut dire que
presque tous se font à eux-mêmes une sorte de topique. (…) Elle
résume au profit de tous, les études partielles que chacun
entreprend pour soi ; elle compose un système de ce qui n'était
qu'une suite de tâtonnements et d'essais. En un mot, les lieux
communs ont la même
utilité que toute bonne théorie didactique : c'est de suppléer
par une doctrine à l'expérience incomplète de chacun.
C'était
dans l'étude des lieux communs que les grands orateurs trouvaient,
disait-on, le secret de leur puissante argumentation. Plus tard, on
n'y voit plus qu'un exercice propre à développer l'esprit des
jeunes gens, à leur faire envisager les divers aspects d'un objet.
Toutefois, non seulement dans l'art oratoire, mais dans tous les
genres littéraires, on peut reconnaître, chez tous les peuples et à
toutes les époques, l'emploi des lieux communs. »
Les
lieux communs étaient divisés en deux parties : les lieux
communs intrinsèques (appartenant au fond même du sujet) et
les lieux communs extrinsèques. Les lieux communs
intrinsèques sont : la définition (la définition
philosophique et la définition littéraire) et l'emploi que
l'orateur peut en faire, comme argument ou comme moyen
d'amplification ; l'énumération des parties (annoncée,
suivie, complète et terminée) ; le genre ou l'espèce :
pour soutenir une proposition particulière, on commence par établir
le principe général qui la domine et la contient ; exemple
avec Cicéron, qui voulant prouver que Milon a pu - sans crime -,
tuer Claudius, remonte à cette proposition générale : « Il
est permis de tuer un ennemi qui menace nos jours », d'où il
conclut que Milon a pu et même dû tuer Claudius, qui en voulait à
sa vie ; la comparaison : quand la comparaison
rapproche les idées et les objets seulement pour en marquer les
ressemblances, ou pour éclairer la pensée et augmenter l'effet,
elle est considérée comme une figure de pensée, mais elle se range
au nombre des lieux communs, lorsque le rapport qu'elle établit
entre deux idées a pour but d'amener une conclusion, soit du plus au
moins, soit du moins au plus, soit dans une égalité ; les
contraires ; les circonstances (qui, quoi, comment,
quand, avec quoi, où, pourquoi) ; la cause et l'effet.
Les lieux communs extrinsèques sont la loi, les
titres reconnus en jurisprudence, la renommée,
le serment, les témoins,
la question de droit et celle de fait.
Il
y a une autre sorte de lieu commun qui se rapporte à l'amplification
oratoire (on parle d'amplification oratoire lorsque l'orateur donne
des développements et des preuves supplémentaires, alors que le
sujet paraît achevé, bien que la cause semble gagnée et la
démonstration complète), et dont les anciens rhéteurs grecs et
latins faisaient un tel emploi qu'ils l'avaient appelé « Chrie »
(qui signifie en grec : « usage », « utilité »).
Une
chrie était une citation développée, un exercice scolaire
longtemps en usage dans les classes de rhétorique des collèges.
L'exercice consistait à développer une pensée ou une idée par
sept ou huit moyens différents qui rappelaient les différents lieux
communs étudiés. Dans les universités au moyen âge, comme dans
l'antiquité dans les écoles de rhétorique d'Athènes et de Rome,
on prenait un mot, un fait mémorable, comme thème d'exercice
oratoire, et on le traitait en huit parties : le préambule,
la paraphrase, la cause, le
contraire, le semblable,
l'exemple, le témoignage,
et l'épilogue.
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UNE
MÉTAPHORE PASSÉE
DANS
LE LANGAGE COURANT
LE LANGAGE COURANT
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En
stylistique, un lieu commun est un cliché ou un poncif,
c'est-à-dire une expression (ou une métaphore) qui constituait un
écart de style par rapport à la norme, et qui s'est trouvée
banalisée par un emploi trop fréquent. Exemples :
« L'astre
des nuits » (métaphore de la lune), « L'aurore
aux doigts de rose » (image poétique et
personnificatrice de la rosée), « L'énergie
du désespoir » (expression sur le thème de la survie,
de la lutte pour la vie, et qui évoque la force déployée lorsque
tout semble perdu), « Un
tempérament de feu » (image d'un caractère bouillant,
enthousiaste et passionné).
« L'énergie
du désespoir. C'est un lieu commun. Mais il est vrai. Il est
tellement important de dire quelque chose qui exprime ce qui est
réellement qu'il faut respecter les lieux communs, car huit ou neuf
fois sur dix ils expriment la réalité. Il est très bien d'être
original, mais à condition d'être original en disant vrai. »
extrait de : Carnets (1930-1944), dans : René
Georgin, Jeux de mots (p 147), d'Henry de Montherlant
(1895-1972).
Passé
dans le langage courant, le lieu commun en tant qu'expression ou en
tant que métaphore devient une banalité. Cependant, cela ne
suffit pas pour la transformer en sentence ou en dicton, même si, à
force de circulation, certains clichés célèbres ont passé à
l'état de proverbe. Exemples : « Pratiquer
la politique de l'autruche » (qui évoque le fait de
refuser de prendre conscience du danger), « Tourner
la page » (qui signifie commencer un épisode nouveau de
sa vie, en décidant de ne pas tenir compte de ce qui vient de se
passer) et « On oublie tout et on
recommence » (qui signifie la même chose que
précédemment mais avec une connotation sentimentale ou affective),
« Avoir le cœur sur la main »
(qui signifie être généreux avec spontanéité).
« On
ne s'entend que sur les lieux communs. Sans terrain banal,
la
société n'est plus possible. »
extrait
de : Attendu que… (1943, p 174), d'André Gide
(1869-1951).
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UNE
IDÉE REÇUE À RENOUVELER
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« Pour
banal que soit un lieu commun, il peut toujours avoir été inventé
par qui le prononce : il s'accompagne même, en ce cas, d'un vif
sentiment de nouveauté. Qui ne se voit humilié, parcourant
le Dictionnaire des idées reçues ou tout autre recueil de clichés,
d'y retrouver telle « pensée »… qu'il croyait avoir
inventée ; telle phrase qu'il disait jusque-là fort
innocemment ? », extrait de : Les Fleurs de
Tarbes (1941, p. 92), de Jean Paulhan (1884-1968).
Plus
qu'un cliché, mais moins qu'un proverbe, très éloigné de la
topique des anciens rhéteurs, le lieu commun peut se révéler être
un stéréotype ; une idée usée à force d'être employée ou
rebattue ; une idée reçue exprimée sans invention ni touche
personnelle ; ou encore un sujet de conversation qui meuble une
discussion sans en renouveler le contenu ; péjorativement :
un cheval de bataille, une vieille lune.
Exemples :
« Les hommes politiques ? Les hommes
politiques sont tous des incapables », « Un
appartement de garçon ? Un appartement de
garçon est toujours en désordre », « Les
conductrices ? Une femme au volant d'une
voiture est un danger public », « Le risque zéro ?
Le risque zéro n'existe pas ».
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Notes
1.
L'Organon
d'Aristote est le
titre sous lequel sont rangées ses œuvres logiques. L'utilisation
de ce terme, qui n'est pas de l'auteur, signifierait que la logique
n'est pas une partie mais l'instrument du savoir ; le mot grec
« organon » signifie « instrument » et a
donné « organe » en français.
Ce
corpus des œuvres
logiques d'Aristote comprend :
Les Catégories,
L'Herméneia,
Les Analytiques,
Les Topiques,
et
La Réfutation des
sophistes.
2.
Cicéron
(106-43 avant J.-C.) était
un homme politique et un orateur latin, un écrivain de premier ordre
qui a porté l'art oratoire latin à son apogée dans ses plaidoyers
(Verrines,
Pro Murena,
Pro Archia,
Pro Milone)
et dans ses harangues politiques (Catilinaires,
Philippiques).
Il a élaboré une théorie romaine de l'éloquence (De
Oratore, Brutus,
Orator) ;
la composition de ses discours, et
son célèbre « docere,
delectare, movere »
(prouver, plaire, émouvoir) a servi de modèle à toute la
rhétorique latine.
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Consigne :
écrire un petit dialogue
entre une personne qui ne parle que par lieux communs (phrases toutes
faites, expressions que l'on entend partout, idées reçues, etc.),
et une personne ingénue, qui prend les lieux communs au pied de la
lettre, qui entend le sens propre d'une phrase dite au sens figuré,
qui ne comprend que le premier degré du discours. N'hésitez pas à
utiliser les lieux communs cités en exemple plus haut ; sinon,
rien n'est plus facile que d'en trouver autour de vous ou dans des
dictionnaires.
Avec
« Je
ne me pose pas la question »,
« Il
n'y a rien de nouveau sous le soleil »,
« Un
beau ténébreux »,
« Des
yeux de braise »,
« Ôte-toi de mon
soleil », « Le
bonheur parfait n'est pas de ce monde »,
« Tout passe,
tout lasse »,
« On ne connaît
pas son bonheur »,
cela pourrait donner cette petite conversation entre deux amies, A.
et Y., assises à la
terrasse d'un café, en train de siroter un café par une belle
matinée d'été :
A. :
De toute façon, je ne me
pose même pas la question !
Y. :
Laquelle ? De quelle question parles-tu ?
A. :
Je ne sais pas au juste. C'est grave, de ne pas savoir ?
Y. :
Je ne sais pas moi... C'est une bonne question.
A. reste
silencieuse un moment, contemple les passants, puis elle reprend :
Il n'y a rien de nouveau sous le soleil, que des beaux ténébreux
aux yeux de braise...
Y. :
Un beau soleil de juillet tout de même, un grand beau soleil de
vacances...
A. :
Aujourd'hui j'ai l'impression qu'il ne brille que pour moi ! Ce
que je suis heureuse, demain je pars au bord de la mer...
Y. :
Quelle chance tu as ! La question est de savoir si justement le
soleil brille pour tout le monde. Brille-t-il pour l'aveugle ?
Brille-t-il pour le mineur qui travaille au fond d'une mine de
diamants ? Pour l'ouvrier qui extraie le zinc à cinq mètres
sous la terre ? Pour moi ? qui vais rester enfermée dans
un bureau tout le mois de juillet…
« Ôte-toi
de mon soleil ! » s'écrie A. lorsque Y. se lève, se
plante devant son amie les poings sur les hanches, et dit : « Je
voudrais tellement être à ta place. Le soleil brille pour tout le
monde, mais bien des gens sont à l'ombre. » Y. se rassoit et
elle boude, l'air renfrogné.
A. tente de
la consoler : Le bonheur parfait n'est pas de ce monde...
Y.
sarcastique : Le bonheur parfait, voilà une barrière
infranchissable !
A.
ironique : Le bonheur parfait appartient peut-être à un autre
monde, au monde des bureaux, au monde du travail.
Y. :
Arrête de te moquer de moi. Le ciel est sans nuages, et mon bonheur
est passé, il s'en est allé.
A. :
Tout passe, tout lasse.
Y. :
Je ne suis pas du tout fatiguée.
A. :
On ne connaît pas son bonheur, tant que l'on n'a pas connu de
malheur.
Y. :
De toute façon, tu ne te poses même
pas la
question.
Etc.
Et maintenant...
À vous de jouer - et d'écrire,
À vos claviers, plumes et stylos !
À vous de jouer - et d'écrire,
À vos claviers, plumes et stylos !
.
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.
Bibliographie
→
DUBOIS
(Jean),
GIACOMO (Mathée),
[et al.], Dictionnaire
de linguistique et des sciences du langage,
Paris, Larousse, 1999
(collection Expression), p. 84,
89 et 284.
→
Encyclopædia
Universalis,
2008-2009,
édition numérique, 1 CD-ROM,
article
intitulé : Aristote
(385 environ-322 avant J.-C.),
de Pierre AUBENQUE.
→
Le
Grand Robert de la langue française,
2ème édition,
Paris :
Dictionnaires Le Robert, 2001,
6 vol., t. 4,
p. 809,
t. 6,
p. 1284.
→
LITTRÉ
(Paul-Émile),
Dictionnaire
de la langue française,
nouvelle
édition, Chicago,
Encyclopædia
Britannica Inc., 1991
(réimpression
de l'édition de 1880),
6 vol. + 1 supplément, t. 1,
p. 926.
→
Le
Petit Robert des noms propres,
nouvelle
édition refondue et augmentée, 2007.
→
REY
(Alain,
dir.), Dictionnaire
historique de la langue française,
nouvelle
édition, Paris,
Dictionnaires
Le Robert, 1993,
2 vol., p. 1127.
→
THIONVILLE
(Eugène), De
la théorie des lieux communs dans Les Topiques d'Aristote :
thèse,
Paris, A. Durand,
1855, p. 20 et 70.
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