¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
L
a – P U B L i
a n c e
atelier
d'écriture et publication
.
. . .
. .
. .
e n – l i g n e .
. .
.
. .
.
. .
« Ses
longs
clairs
rameaux fleuris
et odorants
s'étiraient
auprès
d'une
vieille
petite
ruelle
longue
et basse »
L'épithète
EPITHETON
Le
nom féminin épithète
est un emprunt savant (1517) au latin impérial epitheton,
mot grec signifiant chose
ajoutée.
L'épithète
désigne ce qu'on adjoint (adjectif, participe,
etc.)
au nom ou au pronom pour le qualifier
(en
cela, l'épithète
procède par l'extension
du nom).
À
la phrase : Ses
rameaux s'étiraient auprès d'une petite ruelle,
on pourrait ajouter les épithètes suivantes : long,
clair, fleuri, odorant, vieille, longue, basse,
etc., donnant ainsi vie et mouvement, odeurs et couleurs à l'image
de la ruelle : Ses
longs clairs rameaux fleuris et odorants s'étiraient auprès d'une
vieille petite ruelle longue et basse.
Par
une extension de
la notion,
épithète
se dit d'une qualification louangeuse
ou injurieuse
donnée à quelqu'un. Dans
l'exemple :
Ce
n'est qu'un pauvre type,
l'épithète pauvre
ne signifie pas forcément que le type en question soit sans le sou.
EN
RHÉTORIQUE
En
rhétorique, une
épithète
[nom
masculin jusqu'au XVIIe
siècle, le
mot a ensuite changé de genre et il est devenu féminin]
est
une figure d'élocution,
c'est-à-dire une figure qui s'intéresse au choix des mots convenant
à l'expression
de la pensée.
Cette
figure d'expression procède par
l'extension
d'un
nom ou
d'un pronom,
en
le qualifiant, et en changeant éventuellement
le
sens de
ce
mot, d'un groupe de mots ou d'une
phrase.
Dans
la rhétorique
antique [Aristote
(384-322
avant J.-C., philosophe grec, auteur de La
poétique
et de La
rhétorique),
Quintilien
(vers
30 - vers 100, maître latin de rhétorique considéré comme le
représentant officiel de l'éloquence),
Donat
(grammairien
latin du IVe
siècle et précepteur de saint Jérôme, qui traduisit la Bible en
latin]
l'épithète
fait partie des tropes
[un
trope (du
grec tropos,
tour,
manière)
est
une figure de rhétorique par laquelle un mot (ou
une expression)
est
détourné de son
sens propre],
qui
rassemblaient 13 figures de
style :
l'allégorie, la
catachrèse, la
métaphore, la périphrase, la
métalepse, la métonymie, l'antonomase, l'onomatopée, l'hyperbate,
la fable, l'hyperbole
et
la synecdoque.
Je
te veux avertir de fuir les épithètes naturels qui
ne servent de rien à la sentence de ce que tu veux dire, comme la
rivière courante,
la
verte ramée.
Tes épithètes seront recherchés pour signifier, et non pour
remplir ton carme (vers), ou pour être oiseux en ton vers ;
exemple :
le ciel voûté
encerne (encercle) tout le monde. J'ai dit voûté,
et non ardant,
clair,
ni haut,
ni azuré,
d'autant qu'une voûte est propre pour embrasser et encerner
(encercler) quelque chose.
Extrait
de : Œuvres
choisies,
Abrégé
de l'art poétique français
(Paris, Garnier, 1879, p. 412),
de Pierre
de Ronsard
[poète
français (1524-1585) au centre des jeunes poètes de la
Brigade
qui prendra ensuite le nom de Pléiade,
groupe
de
sept
poètes considérés comme une constellation poétique : Joachim
du Bellay,
Pontus
de Tyard, Jean Antoine de Baïf, Étienne Jodelle,
Rémi
Belleau (qui remplaça en 1554 Jean Bastier de La Péruse) et
Jacques
Peletier du Mans (qui remplaça en 1555 Guillaume Des Autels)].
Je
cherche en vain une épithète pour peindre l'extraordinaire
luminosité du ciel.
Extrait
de : Journal,
4 octobre 1921 (Paris,
Gallimard, 1941,
Bibliothèque
de la Pléiade),
d'André
Gide
[écrivain
français
(1869-1951),
prix Nobel de littérature en 1947].
EN
GRAMMAIRE
Dans
la grammaire française, une
épithète est un
mot
qualificatif
subordonné
à un nom, qui
peut être
un adjectif ou un participe (éventuellement
accompagnés de leurs éléments subordonnés).
L'épithète
n'est
pas indispensable au sens, elle
peut être supprimée sans que la phrase perde son sens premier.
Exemples :
L'eau
boueuse
comme une coulée d'argile liquide
débordait
du parapet gris
[l'épithète
et adjectif qualificatif boueuse
est accompagnée d'un complément : comme
une coulée d'argile liquide].
Les
petits
ruisseaux font les grandes
rivières
[les
épithètes sont des adjectifs qualificatifs].
Le
moment
attendu
était arrivé
[l'épithète
est le participe passé
du verbe attendre].
C'est
en partie de la liberté que nos pères prenaient de donner des
épithètes aux personnes qu'est venu l'usage des noms propres de
famille.
Extrait
de : Œuvres
(Paris,
1797, t.
V, p. 228), de César
Chesneau Dumarsais
[grammairien
français (1676-1756), auteur
du Traité
des tropes, ou des différents sens dans lesquels on peut prendre un
même mot dans une même langue
(1730), chargé
par Diderot et d'Alembert de la partie grammaticale de l'Encyclopédie
ou dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers
(1751-1780),
dont
il
en
écrit
environ
150 articles].
ATTRIBUT
=>
Attention à ne pas confondre l'adjectif
épithète
et l'adjectif
attribut.
Par
exemple, dans la phrase suivante : Ce
grand avion, cet avion plus grand que le sien roule plus vite,
l'adjectif grand
est épithète du nom avion,
alors
que dans celle-ci :
Cet
avion est grand, il est plus grand que le sien et il roule plus vite,
l'adjectif grand
étant
relié
au nom avion
par un
verbe (le
verbe
être),
il est
attribut
du
nom.
L'attribut
est soit
relié
au nom par un verbe (La
table
est
ovale),
soit
rattaché au complément d'objet direct par un verbe transitif (Je
crois l'affaire terminée).
Supprimer
l'attribut a pour résultat, soit de rendre la phrase impossible (Je
crois l'affaire
[sic]),
soit de donner au verbe un autre sens (comparer La
nature est généreuse,
à La
nature est).
APPOSITION
=>
Attention à ne pas confondre épithète
et apposition :
l'apposition est
un nom (ni
un adjectif, ni
un participe)
qui, placé après
ou
avant
le
nom,
désigne la même réalité que ce nom mais d'une autre manière.
Elle entretient avec le nom la même relation qu'a un attribut avec
son sujet. Par exemple : Paris,
la
capitale
de la France, est ensoleillé la moitié de l'année seulement,
pour :
Paris
est
la
capitale
de la France et
est
ensoleillé la moitié de l'année seulement ;
un
professeur femme,
pour : un
professeur et ce professeur
est une femme ;
un
enfant prodige, etc.
ESPÈCES
D'ÉPITHÈTES
On
distingue plusieurs espèces d'épithètes : l'épithète de
relation,
l'épithète par
transfert,
et d'un point de vue sémantique : l'épithète de
nature,
l'épithète de
caractère,
et l'épithète de
circonstance.
>
L'épithète
de relation
équivaut
à un complément nominal. Cet emploi de l'adjectif est courant en
latin, et c'est en partie sous l'influence de celui-ci qu'il s'est
répandu en français, surtout à partir du XVe
siècle.
Exemples :
La
lumière solaire
(pour : La
lumière du soleil),
Le
tapage nocturne
(pour :
Le
tapage fait pendant la nuit,
on
ne dit pas : Le tapage est nocturne), La
mortalité infantile
(pour :
La
mortalité des enfants,
on ne dit pas : La mortalité est infantile),
Une
grammaire grecque.
D'une
part, il n'est pas possible de coordonner une épithète ordinaire et
une épithète de relation (au
lieu de
Une
grammaire grecque et
déchirée,
on
pourra dire Une
grammaire grecque dont une page est déchirée).
D'autre part, les épithètes de relation ne sont pas susceptibles de
degrés : Une
grammaire très
grecque,
Un
tapage trop
nocturne.
>
On
parle d'épithète
par transfert
lorsque
certaines épithètes sont transférées d'un nom à un autre nom de
la même famille lexicale ou du même domaine sémantique. Exemples :
Une
maladie
imaginaire => un
malade
imaginaire
Une
critique
littéraire => un
critique
littéraire
Une
blessure
grave => un blessé
grave
>
L'épithète
de nature
indique
une caractéristique permanente, une
propriété tenant à la nature
de l'être ou de l'objet
qualifié.
Exemples :
Les
vertes prairies ; le
marbre dur ;
la
lune blanche.
Attention,
en dehors de la poésie l'épithète de nature devient un banal
pléonasme.
>
L'épithète
de caractère
indique
une qualité distinctive
et individualisante.
Exemples :
Le
bouillant Achille ; le
sage Nestor ; la
blonde Iseut ; Jean le Bleu ; Charles le Téméraire ;
Grenade la jolie.
>
L'épithète
de circonstance
exprime
une qualité occasionnelle, actuelle
et transitoire
de l'être ou de l'objet désignés.
Exemples :
Une
remarque astucieuse ; du
marbre vert ; un
choix judicieux ;
des
pavés humides.
PLACES
DE L'ÉPITHÈTE
>
Du
point de vue du nom,
la postposition
(l'épithète
est
placée après le nom)
est l'ordre le plus fréquent en
français (alors qu'en anglais et en allemand par
exemple,
l'épithète est
toujours
placée
avant le nom) ;
sauf
pour quelques adjectifs comme : grand,
petit, vieux, beau,
qui
sont antéposés (l'épithète
est placée directement avant le nom, entre le déterminant ou
l'article, et le nom).
L'épithète
postposée apporte une
information nouvelle.
Exemples :
une
aventure extraordinaire, une table haute, une colline déboisée,
etc.
L'épithète
est objective quand elle suit immédiatement le nom (postposition),
subjective quand elle le précède (antéposition).
La combinaison « adjectif
+ nom »
(antéposition)
est
sentie comme une unité de pensée.
La
place de l'épithète peut être stylistique
(par exemple, l'antéposition
d'un adjectif normalement postposé peut avoir une valeur
emphatique : une
aventure extraordinaire/une extraordinaire aventure),
euphonique
(qui crée une harmonie), ou sémantique
(qui change le sens de la phrase, par exemple : une
brave femme/une femme brave, cet
objet même/ce même objet, il a résolu un problème simple/il a
résolu un simple problème, un récipient fichu/un fichu récipient).
>
Du
point de vue de l'adjectif,
sont postposées
les épithètes
indiquant la forme ou la couleur, ceux dérivés d'un nom propre ou
qui indiquent une catégorie objective, sociale, technique, etc., et
la
plupart des participes. Exemples : un
champ carré, une jupe noire, une
population jeune, une musique belle à entendre, les
prérogatives ministérielles, un climat froid, une femme estimée,
une musique éclatante, etc.
>
Du
point de vue de l'adjectif,
sont antéposées
les épithètes très courantes, souvent monosyllabiques (un
petit panier, un vieux château, le bon air, grand, joli, autre,
mauvais, jeune, gros, beau, demi, mi, etc.),
et les adjectifs ordinaux (exemples : au
premier étage, le vingtième siècle).
ÉPITHÈTE
DÉTACHÉE
Lorsque
l'adjectif ou le participe apportent une indication
descriptive ou explicative
au nom, ils sont souvent séparés
du nom. On parle d'épithète
détachée,
placée
en début de phrase ou de proposition, ou bien placée après le
verbe, ou encore placée après le nom mais séparée de lui par une
virgule.
Exemples :
Tranquilles
cependant, les soldats descendaient la montagne
(au lieu de : Cependant,
les soldats tranquilles descendaient la montagne).
Sa
voix s'éleva, bizarrement impersonnelle
(au lieu de : Sa
voix bizarrement impersonnelle s'éleva).
La
solitude, vaste,
épouvantable
à voir, partout apparaissait
(au lieu de : La
vaste solitude
épouvantable à voir apparaissait partout).
Pour
la clarté de l'expression, il est préférable que l'épithète
détachée
placée
en début de phrase ou de proposition se
rapporte au sujet
de
cette phrase ou proposition.
Par
exemple,
au
lieu de : Très
distrait,
le sens des réalités lui manque,
on
dira :
Très
distrait,
IL
n'a pas le sens des réalités ;
au
lieu de : Étant
tombé sur la tête,
le médecin m'a donné un certificat,
on
dira : Étant
tombé sur la tête,
J'ai
eu droit à un certificat que
le médecin m'a
donné.
.
¤ . ¤ . ¤
.
Consigne :
placer les épithètes suivantes dans le texte ci-après :
Épithètes :
légère
– torride – liquide – éternellement vide – puissante
– cahotant –
translucide –
doux – entier
– salée
– cinglante
– profonde
– chaude
– vivante
–
merveilleuse –
accidentelle –
tellurique –
insupportable –
claquant –
longue –
lisse –
mouillé –
étincelante –
grand –
aux longues
ailes – saccadé – brusque – aérienne – invisible –
immobile – blanche.
Texte :
Un
matin, où une brume qui stagnait sous les arbres annonçait les
ardeurs de la journée, ils allèrent se baigner dans le golfe dont
on voyait du château scintiller l'étendue. Une voiture les emporta
par les chemins. Un brouillard pesait sur tout ce paysage dont le
caractère était apparu la première fois à Albert comme si
intensément dramatique. Dans l'air circulait une fraîcheur,
accourue des gouffres de la mer et chargée d'une odeur plus
enivrante que celle de la terre après la pluie : il semblait
que chaque parcelle de la peau en épuisât simultanément les
délices, et, si l'on fermait les yeux, le corps prenait d'un coup
pour les sens la forme d'une outre entièrement close de ténèbres,
dont eût été perçue partout en même temps la paroi, au contact
d'une fraîcheur, et qui semblait irradiée par tout les pores de la
planète autant que par la chaleur du soleil. Le vent de la mer
fouettait le visage par vagues, arrachait au sable de la poussière –
et des oiseaux de mer, par leur vol et leurs arrêts, semblaient
indiquer son flux et son reflux pareils à ceux de la mer sur la
plage où, les ailes étendues, ils semblaient par instants s'échouer
comme des méduses.
Cela
pourrait donner cet extrait de : Au château d'Argol, de
Julien Gracq (Paris, Librairie José Corti, 1938, p. 87) :
Un
matin, où une brume légère qui stagnait sous les arbres annonçait
les ardeurs d'une journée torride, ils allèrent se baigner dans le
golfe dont on voyait du château scintiller les étendues liquides et
éternellement vides. Une puissante voiture les emporta par des
chemins cahotants. Un brouillard translucide et doux pesait sur tout
ce paysage dont le caractère était apparu la première fois à
Albert comme si intensément dramatique.
Dans
l'air entier circulait une fraîcheur salée et cinglante, accourue
des gouffres de la mer, et chargée d'une odeur plus enivrante que
celle de la terre après la pluie : il semblait que chaque
parcelle de la peau en épuisât simultanément les profondes
délices, et, si l'on fermait les yeux, le corps prenait d'un coup
pour les sens la forme d'une outre entièrement close de chaudes
ténèbres, dont eût été perçue partout en même temps la paroi
vivante et merveilleuse, au contact d'une fraîcheur non plus
accidentelle, mais tellurique, et qui semblait irradiée par tout les
pores de la planète autant que par le soleil son insupportable
chaleur.
Le
vent claquant de la mer fouettait le visage en longues vagues lisses,
arrachait au sable mouillé une poussière étincelante – et de
grands oiseaux de mer aux longues ailes, par leur vol saccadé et
leurs brusques arrêts, semblaient indiquer son flux et son reflux
pareils à ceux de la mer sur des plages aériennes et invisibles où,
les ailes étendues et immobiles, ils semblaient par instants
s'échouer comme les blanches méduses.
Et
maintenant...
À vous de jouer - et
d'écrire,
À vos claviers,
plumes et stylos !
.
¤ . ¤ . ¤
.
Bibliographie :
BEAUMARCHAIS
(Jean-Pierre
de),
COUTY (Daniel),
REY (Alain),
Dictionnaire
des littératures de langue française,
nouvelle
édition mise à jour et enrichie, Paris,
Bordas, 1994,
4
vol., t.
2, p. 874.
DUBOIS
(Jean),
GIACOMO (Mathée),
[et al.], Dictionnaire
de linguistique et des sciences du langage,
Paris, Larousse, 1999
(collection Expression), p. 184.
Encyclopædia
Universalis,
2008-2009,
édition numérique, 1
CD-ROM.
Le
Grand Robert de la langue française,
2ème édition,
Paris :
Dictionnaires Le Robert, 2001,
6 vol., t.
3, p. 106, t.
6, p. 1527.
GREVISSE
(Maurice),
GOOSSE
(André),
Le
bon usage : grammaire française, 13ème édition,
Paris, Louvain-la-Neuve,
Duculot,
1993,
pp.
491-516.
LITTRÉ
(Paul-Émile),
Dictionnaire
de la langue française,
nouvelle
édition, Chicago,
Encyclopædia
Britannica Inc., 1991
(réimpression
de l'édition de 1880),
6 vol. + 1 supplément, t.
2, p. 2183.
Le
Petit Robert des noms propres,
nouvelle
édition refondue et augmentée, 2007.
REY
(Alain,
dir.), Dictionnaire
historique de la langue française,
nouvelle
édition, Paris,
Dictionnaires
Le Robert, 1993,
2 vol., pp.
710,
2315.
L
a – P U B L i
a n c e
atelier
d'écriture et publication
.
. . .
. .
. .
e n – l i g n e .
. .
.
. .
.
. .
Contact :
www.numencegalerielitteraire@gmail.com
¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤¤
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire