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L
a – P U B L i
a n c e
atelier d'écriture et publication
. . . . . . . . e n – l i g n e . . . . . . . .
atelier d'écriture et publication
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S'amuser
avec
la description
Encore
une fois, d'où venez-vous, Lélia ? Quelle mission de salut ou
de vengeance accomplissez-vous sur la terre ?
Hier,
à l'heure où le soleil descendait derrière le glacier, noyé dans
des vapeurs d'un rose bleuâtre, alors que l'air tiède d'un beau
soir d'hiver glissait dans vos cheveux, et que la cloche de l'église
jetait ses notes mélancoliques aux échos de la vallée ;
alors, Lélia, je vous le dis, vous étiez vraiment la fille du ciel.
Les molles clartés du couchant venaient mourir sur vous et vous
entouraient d'un reflet magique. Vos yeux, levés vers la voûte
bleue où se montraient à peine quelques étoiles timides,
brillaient d'un feu sacré. Moi, poète
des bois et des vallées, j'écoutais le murmure mystérieux des
eaux, je regardais les ondulations moelleuses
des pins faiblement agités, je respirais le suave parfum des
violettes sauvages qui, au premier jour tiède qui se présente, au
premier rayon de soleil pâle qui les convie, ouvrent leurs calices
d'azur sous la mousse desséchée. Mais vous, vous ne songiez point à
tout cela ; ni les fleurs, ni les forêts, ni le torrent
n'appelaient vos regards. Nul objet sur la terre n'éveillait vos
sensations, vous étiez toute au ciel. Et quand je vous montrai le
spectacle enchanté qui s'étendait sous nos pieds, vous me dîtes
en élevant la main vers la voûte éthérée : « Regardez
cela ! »
O Lélia !
vous
soupiriez après votre patrie, n'est-ce pas ? vous demandiez à
Dieu pourquoi il vous oubliait si longtemps parmi nous, pourquoi il
ne vous rendait pas vos ailes blanches pour monter à lui ?
Mais
hélas ! quand le froid qui commençait à souffler sur la
bruyère nous eut forcés de chercher un abri dans la ville ;
quand, attiré par les vibrations de cette cloche, je vous priai
d'entrer dans l'église avec moi et d'assister à la prière du soir,
pourquoi, Lélia, ne m'avez-vous pas quitté ? Pourquoi, vous
qui pouvez certainement des choses plus difficiles, n'avez-vous pas
fait descendre d'en haut un nuage pour me voiler votre face ?
Hélas ! pourquoi vous ai-je vue ainsi, debout, le sourcil
froncé, l'air hautain, le cœur sec ?
(...)
Comme
la flamme des lampes d'argent s'exhalait blanche et mate dans les
nuages d'opale du benjoin embrasé, tandis que les cassolettes de
vermeil envoyaient à la voûte les gracieuses spirales d'une fumée
odorante ! Comme les lames d'or du tabernacle s'enlevaient
légères et rayonnantes sous le reflet des cierges ! Et quand
le prêtre, ce grand et beau prêtre irlandais dont les cheveux sont
si noirs, dont la taille est si majestueuse, le regard si austère,
et la parole si sonore, descendit lentement les degrés de l'autel,
traînant sur les tapis son long manteau de velours ; quand il
éleva sa grande voix, triste et pénétrante comme les vents qui
soufflent dans sa patrie ; quand il nous dit, en nous présentant
l'ostensoir étincelant, ce mot si puissant dans sa bouche :
Adoremus !
alors, Lélia, je me sentis pénétré d'une sainte frayeur, et, me
jetant à genoux sur le marbre, je frappai ma poitrine et je baissai
les yeux.
Mais
votre pensée est si intimement liée dans mon âme à toutes les
grandes pensées, que je me retournai presque aussitôt vers vous
pour partager avec vous cette émotion délicieuse ; ou
peut-être, que Dieu maintenant me le pardonne,
pour vous adresser la moitié de ces humbles adorations.
Mais
vous, vous étiez debout ! Vous n'avez pas plié le genou, vous
n'avez pas baissé les yeux ! Votre regard superbe s'est promené
froid et scrutateur sur le prêtre, sur l'hostie, sur la foule
prosternée : rien de tout cela ne vous a parlé. Seule, toute
seule parmi nous tous, vous avez refusé votre prière au Seigneur.
Seriez-vous donc une puissance au-dessus de lui ?
Eh
bien ! Lélia, que Dieu me le pardonne encore ! pendant un
moment je l'ai cru et j'ai failli lui retirer mon hommage pour vous
l'offrir. Je me suis laissé éblouir et subjuguer par la puissance
qui était en vous. Hélas !
il faut l'avouer, je ne vous vis jamais si belle.
Le
texte proposé est extrait de :
Lélia
(1839,
nouvelle édition très remaniée par l'auteur, de celle de 1833),
de George
Sand, dans :
Œuvres
de George Sand,
t. 1 (Bruxelles : Société belge de librairie, 1842,
p. 8).
Lélia,
où l'impossibilité d'aimer, est une œuvre romanesque et lyrique,
une autobiographie transposée, où l'amour se heurte aux conventions
mondaines et aux préjugés sociaux, comme s'y heurta George Sand
lors de ses passions successives, notamment pour Musset et pour
Chopin (Le
Petit Robert des noms propres,
2007, p. 1941). George Sand est une romancière française
(1804‑1876), qui durant
toute sa vie, revendiqua
pour
les femmes les droits de la passion, force sacrée justifiée par sa
sincérité même.
Amantine
Aurore Lucile Dupin, baronne
Dudevant,
signa la
plus grande partie de son œuvre du pseudonyme masculin de George
Sand, pseudonyme inspiré de sa collaboration littéraire (Rose
et Blanche,
1831) avec Jules Sandeau, un écrivain français (1811‑1883)
entré à l'Académie française en 1859, auteur de : Sacs
et parchemins
(1851), Mademoiselle
de La Seiglière
(1848), Le
Gendre de M. Poirier
(1854, avec
Émile Augier),
Marianna
(1839), Jean
de Thommeray
(1873), etc.
De
sa naissance dans le
Paris des premiers temps de l'épopée napoléonienne, à sa mort à
Nohant (commune de l'Indre, qui est un département traversé par la
rivière éponyme, et un affluent de la rive gauche de la Loire né
sur les premières pentes du Massif central et qui draine la
Champagne berrichonne et la Touraine ; où
la maison de l'auteure est devenue un musée)
quelques
années après la fin du « cirque Beauharnais » (Victor
Hugo), l'on ne peut qu'être étonné, admiratif ou moqueur (article
de H. Bonnet, dans le Dictionnaire
des littératures de langue française,
Paris, Bordas, 1994, t. 4, p. 2263), devant tout ce que
cette femme a fait, écrit et réalisé : Indiana
(1832), Le
Compagnon du tour de France
(1840), Consuelo
(1842-1843), La
Mare au diable
(1846), François
le Champi
(1847-1848), La
Petite Fadette
(1849), Les
Maîtres sonneurs
(1853), Histoire
de ma vie
(1854), etc.
Cette
production romanesque et dramatique considérable, dont les effusions
lyriques et les déclamations humanitaires peuvent paraître
excessives de nos jours, frappe néanmoins par la générosité qui
anime l'auteure,
et la sûreté de la narration.
LA
NARRATION ET LA DESCRIPTION
Dans
une œuvre littéraire, la description est le passage qui évoque la
réalité, à un moment déterminé du temps, en
alternance avec une narration qui est un exposé détaillé d'une
suite de faits. La narration
utilise le passé simple (« examina »
dans l'exemple qui suit),
tandis que l'imparfait est le temps de la description
(« redescendait »
dans l'exemple qui suit). Un
changement de focalisation, ou
de point de vue, peut
s'opérer : le
personnage (« il »)
est vu par le narrateur,
puis c'est l'objet de la description (« la fumée »)
qui est vu par le
personnage : « Du couloir, il
examina le corps de garde. La
fumée redescendait du
plafond d'un mouvement courbe et lent » (La Condition
humaine (1933),
d'André Malraux).
D'après
Alain Robbe-Grillet, dans Pour
un nouveau roman
(1963) :
« Avec la description, un certain temps passe (celui de la
littéralité lue) pendant lequel il ne se passe rien (aucun
événement ne cimente les diverses parties de l'objet). »
L'usage
systématique du présent gomme, dans le roman moderne, la
possibilité de distinguer avec certitude description et narration
(article de B. Valette, dans
le Dictionnaire des
littératures de langue française,
Paris, Bordas, 1994, t. 1,
p. 666).
Consigne
1 :
dans
l'extrait de texte proposé ci-dessus, souligner les verbes
conjugués.
Puis, réécrire l'extrait proposé, en ne gardant que les phrases
contenant les verbes au passé (passé
simple, passé antérieur ou passé composé),
tout en réduisant
les phrases contenant les verbes à l'imparfait, afin de réduire la
description à quelques mots.
Ne
pas tenir compte des phrases dont
les
verbes sont
au
présent. L'effet
obtenu est une accélération du rythme du récit. Avec
le début de l'extrait, cela pourrait donner ce
qui suit :
1.
Souligner les verbes conjugués :
Encore
une fois, d'où venez-vous
(présent),
Lélia ? Quelle mission de salut ou de vengeance
accomplissez-vous
(présent)
sur la terre ?
Hier,
à l'heure où le soleil descendait
(imparfait)
derrière
le glacier, noyé dans des vapeurs d'un rose bleuâtre, alors que
l'air tiède d'un beau soir d'hiver glissait
(imparfait)
dans
vos cheveux, et que la cloche de l'église jetait
(imparfait)
ses
notes mélancoliques aux échos de la vallée ; alors, Lélia,
je vous le dis
(passé
simple),
vous étiez
(imparfait)
vraiment
la fille du ciel. Les molles clartés du couchant venaient
(imparfait)
mourir
sur vous et vous entouraient
(imparfait)
d'un
reflet magique. Vos yeux, levés vers la voûte bleue où se
montraient
(imparfait)
à
peine quelques étoiles timides, brillaient
(imparfait)
d'un
feu sacré. Moi, poète
des bois et des vallées, j'écoutais
(imparfait)
le
murmure mystérieux des eaux, je regardais
(imparfait)
les
ondulations moelleuses
des pins faiblement agités, je respirais
(imparfait)
le
suave parfum des violettes sauvages qui, au premier jour tiède qui
se
présente
(présent),
au premier rayon de soleil pâle qui les convie
(présent),
ouvrent
(présent)
leurs
calices d'azur sous la mousse desséchée. Mais vous, vous ne songiez
(imparfait)
point
à tout cela ; ni les fleurs, ni les forêts, ni le torrent
n'appelaient
(imparfait)
vos
regards. Nul objet sur la terre n'éveillait
(imparfait)
vos
sensations, vous étiez
(imparfait)
toute
au ciel. Et quand je vous montrai
(passé
simple) le
spectacle enchanté qui s'étendait
(imparfait)
sous
nos pieds, vous me dîtes
(passé
simple) en
élevant la main vers la voûte éthérée : « Regardez
cela ! »
O Lélia !
vous
soupiriez
(imparfait)
après
votre patrie, n'est-ce pas ? vous demandiez
(imparfait)
à
Dieu pourquoi il vous oubliait
(imparfait)
si
longtemps parmi nous, pourquoi il ne vous rendait
(imparfait)
pas
vos ailes blanches pour monter à lui ?
Mais
hélas ! quand le froid qui commençait
(imparfait) à
souffler sur la bruyère nous eut
forcés (passé
antérieur) de chercher un
abri dans la ville ; quand, attiré par les vibrations de cette
cloche, je vous priai
(passé simple) d'entrer
dans l'église avec moi et d'assister à la prière du soir,
pourquoi, Lélia, ne m'avez-vous
pas quitté
(passé
composé) ?
Pourquoi, vous qui pouvez
(présent) certainement
des choses plus difficiles, n'avez-vous
pas fait
(passé
composé) descendre
d'en haut un nuage pour me voiler votre face ? Hélas !
pourquoi vous ai-je
vue
(passé
composé) ainsi,
debout, le sourcil froncé, l'air hautain, le cœur sec ?
2.
Garder les phrases contenant les verbes au passé simple, au passé
antérieur et au passé composé (narration), et condenser en une
phrase (description) les phrases contenant les verbes à
l'imparfait :
Hier,
Lélia, je vous le
dis,
vous étiez
vraiment
la fille du ciel, un
ciel d'un
rose bleuâtre et
couchant.
Et
quand je vous montrai
le
spectacle enchanté qui s'étendait
sous
nos pieds : le murmure mystérieux des eaux, les ondulations
moelleuses
des pins faiblement agités, le suave parfum des violettes sauvages
(ou :
les fleurs, les forêts, le torrent),
vous me dîtes
en
élevant la main vers la voûte éthérée : « Regardez
cela ! ».
Mais hélas ! quand le froid nous eut forcés
de
chercher un abri dans la ville ; quand, attiré par les
vibrations de cette cloche, je vous priai
d'entrer
dans l'église avec moi et d'assister à la prière du soir,
pourquoi, Lélia, ne m'avez-vous pas quitté ? Pourquoi
n'avez-vous pas fait
descendre
d'en haut un nuage pour me voiler votre face ? Hélas !
pourquoi vous ai-je vue
ainsi,
debout, le sourcil froncé, l'air hautain, le cœur sec ? Etc.
DÉCRIRE,
DÉFINIR, ANALYSER
La
description est le résultat de l'action de décrire, c'est
l'énumération des caractères de quelque chose. C'est la
représentation d'un objet, d'un événement, d'une plante, d'un
animal, d'un personnage, d'un paysage, c'est l'image de quelque chose
ou de quelqu'un. « Décrire » s'oppose en logique à
« Définir » : on définit un concept, une idée
générale, alors que l'on décrit une personne ou une chose
concrète. Concernant la description d'un sentiment, d'une pensée ou
d'une œuvre, on parle d'analyse.
Pour
les formalistes russes (école de critique littéraire en 1924,
en Union soviétique), la narration ou la « fable », en
tant que chronologie réelle, s'oppose au « sujet » en
tant que disposition esthétiques des éléments réels (la
description). La fable c'est ce qui s'est réellement passé ;
le sujet, c'est comment le lecteur en a pris connaissance (article
de B. Valette, dans le
Dictionnaire des
littératures de langue française,
Paris, Bordas, 1994, t. 1,
p. 666).
Consigne
2 :
écrire
un court récit pour
décrire
l'eau (eau
vive ou stagnante, d'une rivière ou d'un lac,
etc.)
en plaçant le narrateur dans
une réalité
de
rationalité objective ou subjective (description d'un paysage,
réminiscence d'un souvenir, etc.) ou dans une réalité émotionnelle
ou pulsionnelle.
Cela pourrait donner cet
extrait
de Lélia
(p. 31), de George Sand :
Ce
fut une belle vie d'amour et de jeunesse, une vie qui résuma le
bonheur de cent vies, et qui pourtant passa rapide comme l'eau
bouillonnante et l'oiseau fugitif des cataractes. Il y a dans la
chute et dans la course de l'eau mille voix diverses et mélodieuses,
mille couleurs sombres ou brillantes. Tantôt, furtive et discrète,
elle passe avec un nerveux frémissement contre des pans de marbre
qui la couvrent de leur reflet d'un noir bleuâtre ; tantôt,
blanche comme le lait, elle mousse et bondit sur les rochers avec une
voix qui semble entrecoupée par la colère ; tantôt verte
comme l'herbe qu'elle couche à peine sur son passage, tantôt bleue
comme le ciel paisible qu'elle réfléchit, elle siffle dans les
roseaux comme une vipère amoureuse, ou bien elle dort au soleil, et
s'éveille avec de faibles soupirs au moindre souffle de l'air qui la
caresse. D'autres fois elle mugit comme une génisse perdue dans les
ravins, et tombe, monotone et solennelle, au fond d'un gouffre qui
l'étreint, la cache et l'étouffe. Alors elle jette aux rayons du
soleil de légères gouttes jaillissantes qui se colorent de toutes
les nuances du prisme. Quand cette irisation capricieuse danse sur la
gueule béante des abîmes, il n'est point de sylphide assez
transparente, point de psylle assez moelleux pour l'imagination qui
la contemple.
CE
QUI EST
DESCRIPTIBLE
Comment
rendre visible ce qu'on ne peut représenter que par des mots ?
Par la description précisément,
par la représentation ou
la mise en images verbales du
monde (objets, êtres, personnages,
lieux, situations, etc.)
et par
l'utilisation
de certaines
figures de style, comme
la personnification,
l'allégorie, la métaphore,
la comparaison, l'énumération,
la métonymie, la synecdoque, etc.
Le
choix des mots, le choix des images et celui des figures de style
traduit l'émotion du narrateur, émotion qui s'exprime à travers le
descriptible, au
moyen de la description,
l'émotion ultime étant « indescriptible ».
Consigne
3 :
dans
le texte ci-après, extrait
de Lélia
(p. 30),
relever
les descriptions
des
différents éléments naturels : l'air, l'eau, la végétation,
la montagne, etc., puis les réutiliser dans une autre description,
celle d'un
souvenir ou celle
d'un
être vivant
par
exemple.
Sténio
descendait un matin les versants boisés du Monte-Rosa. Après avoir
erré au hasard dans un sentier couvert d'épaisses végétations, il
arriva devant une clairière ouverte par la chute des avalanches.
C'était un lieu sauvage et grandiose. La verdure sombre et
vigoureuse couronnait les ruines de la montagne crevassée. De
longues clématites enlaçaient de leurs bras parfumés les vieilles
roches noires et poudreuses qui gisaient éparses dans le ravin. De
chaque côté s'élevaient en murailles gigantesques les flancs
entr'ouverts de la montagne, bordés de sombres sapins et tapissés
de vignes vierges. Au plus profond de la gorge, le torrent roulait
ses eaux claires et bruyantes sur un lit de cailloux richement
colorés. Si vous n'avez pas vu courir un torrent épuré par ses
mille cataractes, sur les entrailles nues de la montagne, vous ne
savez pas ce que c'est que la beauté de l'eau et ses pures
harmonies.
Sténio
aimait à passer les nuits, enveloppé de son manteau, au bord des
cascades, sous l'abri religieux des grands cyprès sauvages, dont les
muets et immobiles rameaux étouffent l'haleine des brises. Sur leur
cime épaisse s'arrêtent les voix errantes de l'air, tandis que les
notes profondes et mystérieuses de l'eau qui s'écoule sortent du
sein de la terre, et s'exhalent comme des chœurs religieux du fond
des caves funèbres. Couché sur l'herbe fraîche et luisante qui
croît
aux marges des courants, le poète oubliait, à contempler la lune et
à écouter l'eau, les heures qu'il aurait pu passer avec Lélia ;
car, à cet âge, tout est bonheur dans l'amour, même l'absence.
Cela
pourrait donner ceci :
1.
Relever les descriptions de la nature :
La
clairière :
ouverte
par la chute des avalanches, les ruines de la montagne crevassée,
les vieilles roches noires et poudreuses qui gisaient éparses dans
le ravin.
La
végétation :
la
verdure sombre
et
vigoureuse couronnait, de
longues clématites enlaçaient de leurs bras parfumés, bordés de
sombres sapins et tapissés de vignes vierges, sous l'abri religieux
des grands cyprès sauvages, dont les muets et immobiles rameaux
étouffent,
sur
leur cime épaisse s'arrêtent, l'herbe fraîche et luisante qui
croît.
La
montagne :
s'élevaient
en
murailles
gigantesques les flancs entrouverts de la montagne, sur
les
entrailles nues de la montagne.
L'eau :
le
torrent roulait ses eaux claires et bruyantes sur un lit de cailloux
richement colorés, courir un torrent épuré par ses mille
cataractes, la beauté de l'eau et ses pures harmonies, les notes
profondes et mystérieuses de l'eau qui s'écoule sortent, et
s'exhalent comme des chœurs religieux.
L'air :
l'haleine des brises, les voix errantes de l'air.
La
terre :
du
sein de la terre, du fond des caves funèbres.
La
berge :
aux
marges des courants.
2.
Les
utiliser dans une autre description :
Les
vieilles carcasses de chevaux noircies et poudreuses gisaient éparses
dans le ravin, enlacées par les longs bras parfumés des clématites
et tapissées par une sombre et vigoureuse vigne vierge. Seul
rescapé, tu enterras les cadavres des soldats
des deux
armées. Une
autre bataille s'engageait.
De
tes
doigts à la peau crevassée et en ruine, tu
fouillas
inlassablement aux marges des courants de ce torrent qui roule ses
eaux claires et bruyantes sur un lit de cailloux richement colorés,
tu
fouillas
des jours durant l'herbe fraîche et luisante à la recherche d'un
trésor, d'une harmonie profonde et mystérieuse, qui s'exhalerait
comme un chœur religieux de tes
entrailles nues, de ta
blessure béante, de ton
flanc entrouvert par une balle ennemie. L'eau
te sauva la vie. La faim s'élevait comme un de ces cyprès sauvage,
dont les muets et immobiles rameaux étouffent les voix errantes de
l'air. Enfin, après
des jours d'attente infinie,
l'haleine des brises, douce
et parfumée,
t'apporta l'écho d'un secours, comme le chant d'un promeneur égaré.
Et
maintenant...
À vous de jouer - et d'écrire,
À vos claviers, plumes et stylos !
À vous de jouer - et d'écrire,
À vos claviers, plumes et stylos !
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